Interview de Ben Rachid Barro : Former pour transformer  - L'économie circulaire au cœur de la durabilité en entreprise

Bonjour Ben Rachid Barro, pourriez-vous nous parler de votre rôle en tant que collaborateur spécialisé et de la manière dont vous préparez les étudiants à promouvoir des pratiques durables en entreprise ?

En tant que consultant en environnement pour SUCO, j’interviens auprès de diverses organisations ONG, coopératives de femmes, bureaux d’études pour intégrer des pratiques écoresponsables dans leurs activités. Lors de mes interventions en milieu académique ou professionnel, je m’assure que les apprenants comprennent les enjeux de durabilité à travers des exemples concrets, des outils de diagnostic environnemental, et des simulations de plans d’action. Je valorise une approche participative pour que chaque étudiant ou participant puisse transposer les apprentissages à son propre contexte professionnel.

Comment définissez-vous l'économie circulaire et quelles compétences spécifiques estimez-vous essentielles pour les entreprises souhaitant intégrer ce modèle dans leurs opérations ?

Un de mes professeurs d'université expliquait l'économie circulaire comme étant le pont entre les défenseurs de l'environnement et ceux qui sont pour un développement économique. L’économie circulaire est donc un modèle économique visant à optimiser l’utilisation des ressources, à réduire les déchets, et à prolonger la durée de vie des produits par la réutilisation, le recyclage et la réparation. Pour les entreprises, cela exige des compétences clés comme l’analyse du cycle de vie des produits, la gestion des flux de matières, l’éco-conception, la mise en place de chaînes d’approvisionnement durables, et une compréhension fine des normes environnementales.

Pourriez-vous nous expliquer pourquoi la formation en gestion de l'économie circulaire est cruciale pour les entreprises dans l'optique d'une transition vers des pratiques plus durables ?

La formation permet de démystifier l’économie circulaire, souvent perçue comme complexe ou coûteuse. Elle offre aux entreprises des outils concrets pour repenser leur modèle d'affaires, détecter les pertes cachées dans leurs processus, et identifier des opportunités d’innovation verte. De plus, dans un contexte où les exigences réglementaires et les attentes sociétales évoluent, la formation constitue un levier stratégique pour anticiper les transitions à venir.

Dans votre expérience, quels sont les plus grands défis que rencontrent les entreprises lorsqu'elles tentent d'adopter des pratiques d'économie circulaire, et comment la formation peut-elle aider à surmonter ces obstacles ?

Parmi les défis les plus fréquents : la méconnaissance du concept, l’absence de données internes sur les flux de matières, le manque de financement initial, ou encore la résistance au changement. La formation joue ici un rôle clé en développant la capacité d’analyse, en favorisant une culture de l’innovation et en démontrant, par des études de cas, les bénéfices économiques et environnementaux de cette démarche.

Avez-vous des exemples concrets de succès obtenus par des entreprises qui ont mis en place des pratiques d'économie circulaire grâce à la formation ?

Oui. Par exemple, lors de mon accompagnement de coopératives féminines dans la gestion durable des ressources halieutiques, certaines ont intégré des pratiques circulaires en valorisant les déchets de poissons (transformation en compost ou produits secondaires), après des sessions de formation adaptées. Ces initiatives ont non seulement réduit la pression environnementale, mais aussi diversifié les sources de revenus.

Comment évaluez-vous l'impact de la formation que vous dispensez sur la résolution des défis environnementaux dans les entreprises ?

Je mesure l’impact à travers plusieurs indicateurs : changements observés dans les pratiques internes (réduction des déchets, meilleure gestion énergétique, achats responsables), élaboration de politiques environnementales, ou encore adoption de plans d’action concrets. À SUCO, nous suivons aussi des indicateurs de sensibilisation et d’engagement post-formation, pour assurer un suivi dans la durée.

Si vous deviez conseiller une entreprise hésitante à investir dans la formation en économie circulaire, quels arguments leur présenteriez-vous pour les convaincre de l'importance de cette démarche ?

Je leur dirais que l’économie circulaire n’est pas un coût, mais un investissement stratégique. Elle permet de réduire les pertes, d’optimiser les ressources, d’améliorer leur image de marque, et de se différencier sur le marché. La formation est une porte d’entrée vers ces bénéfices, car elle permet de comprendre les enjeux, de saisir des opportunités d’innovation, et d’éviter de futurs risques réglementaires ou réputationnels.

Pour plus d'informations : https://suco.org/

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